16 mai 2019 : après une journée de tourisme en plein cagnard bleu pétard, nous escomptons que le beau temps nous ménera jusqu'à la mer noire. Nous avons bien repéré la prévision d'orages l'après-midi et voulons partir tôt.
Le trajet peine à débuter car j'ai oublié le contact sur ON en partant avant hier soir et la batterie de mon gyro semble morte :-(. De plus il faut fueller Mustafa et refaire (encore !!!) nos plans de vol. Nous nous répartissons les tâches, je vais à la station avec les 4 bonbonnes d'eau vides pour le fuel, Mustafa fait aboutir une version des plans de vol. Après des essais de mise en charge de ma batterie à l'école de l'air locale, la batterie est rincée ; => nouvel aller-retour à une station service qui nous prête des cables de batterie. Enfin le moteur démarre et nous pouvons partir. (c'est pas le moment de caler au prélancement).
Mais l'adversaire sournois, c'est Mustafa qui le débusque : la côte de la mer noire est dans le brouillard, nous ne pouvons pas nous y poser pour l'instant ! GRR
Nous convenons d'arbitrer en vol, 1H avant la destination, au vu des dernières infos météo, que Mustafa peut obtenir en temps réel. Au final nous décidons de nous dérouter vers Tokat, petite ville sympathique ~100 km avant la mer noire. Aéroport sympa, pas de Boeings ici. Hélas, le scan attentif des prévisions court terme et des observations ne permet pas de reprendre le vol : les orages sont là, mais surtout, la cote demeure bouchée toute la journée...GRR
Nous fuellons et installons notre bivouac en centre ville. Après midi chill, certains vont au hammam, d'autres font du shopping ou de la lecture. Il pleut, les prévisions météo ne sont pas fameuses, => nous tenons un briefing météo (!). Gateau, c'est mon anniv, et doux signes des êtres chéris à 3500 km de là...
17 mai 2019 : nous avons décidé d'avancer jusqu'à Zongudalk (sur la mer noire, en rapprochement d'Istanbul), même si la météo prévue n'est pas bonne pour les jours à venir. Nous resterons peut-être tankés, mais aurons avancé.
Mauvaise surprise : un volet d'une aile de Louis a été endommagé (beaucoup) pendant la nuit. A coup sûr un agent qui s'est relevé brusquemennt après avoir mis des cales. Caramba. Louis généreusement nous dit de partir, il fera une réparation de fortune via aller-retour en taxi vers une métallerie à Tokat, puis rejoindra Samsun LTFI (petit terrain plein d'ulms, amis de Mustafa, dont un mécanicien qui pourra faire une réparation pro).
Chicaneries : Tokat airfield nous facture 13 Euros de plus que les autres terrains pour "Handling", ils merdent pour imprimer nos factures, et indiquent que si nous demandons un rapport pour l'incident, ils feront en sorte de bloquer l'ulm plus d'une semaine...sinistres gredins. Sinop ne nous facture rien, et l'entrée-sortie est fluide, bravo. Zonguldak nous prend carrément 83 Euros par ulm, au secours.
Nous partons donc orphelins de Louis. Très beau vol jusqu'à Sinop : de petites montagnes verdoyantees puis la mer noire, calme. A Sinop nous sommes invités à déjeuner par 2 amis de Mustafa, restaurant de bord de mer, certains se trempent dans la mer noire. Sinop est le point le plus au nord de Turquie, ville calme connue pour sa prison qui date de l'an 1200. Nous savons Louis arrivé à Samsun LTFI et en bonnes mains.
Redécollage à 15H15, faut pas trainer car Zonguldak airport (260km) ferme à 17H30 ! La météo prévoit des orages sur les massifs côtiers mais pas sur la mer, et la prévision TAF de Zonguldak est bonne.
Beau vol, la côte est montagneuse et verte, la cote n'est pas "surexploitée", elle est bucolique. Nous voyons les orages mais notre chemin est clair.
L'arrivée est catastrophique : pluie, plafond très bas, rafales sur les derniers 10 km, visibilité se réduisant à quasi néant. La tour de Zonguldak ne cesse de répéter qu'il fait beau, et en effet, juste juste à l'arrivée, les 2 derniers kilomètres, sont il est vrai 'potables' et nous nous posons en VFR. Pfff, nous avons frisé le drame...
Pluie, mais nous trouvons place dans un hangar. Louis nous textote qu'il vient de décoller pour Zonguldak, nous lui répondons avec force qu'il ne vienne pas, danger, heureusement il accuse réception et se pose à Sinop. Sinop est fermé, mais avec des coups de fil de Mustafa et la malignité de Louis, tout s'arrange.
Colossale taxe d'aérodrome, pluie, résidence à çaycuma, petite ville minière,.. c'est une petite soirée... mais sympathique tout de même
18 mai 2019 : bloqué à çaycuma/Zonguldak par la pluie, nous partons en virée visiter Safranbolu, petite ville ottomane, au bord de laquelle nous visitons une base ulm endormie, puis le port d'Asmara.
Mise à jour : 17 mai 2019