Cette page débute le 12ème jour de la caravane, le lundi 19 février 2018.
19 février 2018 : ce jour le tapis-volant (vent soutenu du nord) qui nous descend vers le sud n'est pas annoncé très violent (de plus à partir de Nouakchott il baisse) => j'embarque Myriam.
La matinée est consacrée à approvisionner de l'essence (!), car nous avons l'autorisation de la passer sur le tarmac. C'est une autorisation via bakchich, des Nouadhibousiens auront ainsi réussi à nous piquer un peu de bakchich... Mais cela nous fait économiser plusieurs centaines d'Euros..Galère, aucune station service n'a d'essence, tout le monde roule au gasoil ici ! Sauf au port, qui est détaxé (mais non accessible pour nous) ; Louis trouve la solution : nous entrons à pied en confiant nos bidons vides à un chariot, chariots qui sont légion au port, pour porter poissons ou matériel. Nous approvisionnons 133 l, puis gagnons l'aérodrome. Le tout nous prend 2H...
Nous décollons vers 13H20. Le ciel est voilé, ce qui est parfait (pas de thermique) car la température est élevée (~30°C). Nous traversons la baie du lévrier puis traversons 65 km de désert total (sans aucune route) jusqu'à rejoindre la nationale. Nous nous amusons à chercher les dromadaires.
Voir aussi la vidéo video de l'autogire sur le désert
Arrivés au macadam, nous n'aurons qu'à le suivre jusqu'au nouvel aéroport géant de Nouakchott.
La route rejoint la cote, nous faisons un passage bas le long de la grève.
Nous posons sur l'aéroport géant sur la piste 06, en même temps qu'un bi-réacteur qui pose lui sur la 34. Nous roulons 5 km pour rejoindre le parking aviaton générale depuis notre point de posé. Ouf j'ai pu faire les 400 km en 3H07, c'est à dire que mon autonomie sur les seuls réservoirs d'essence principaux a été suffisante (grâce au tapis volant) (consommation ~16 litres/heure). Nous découvrons que la pompe à essence du réservoir auxiliaire de Pascal a rendu l'âme, elle a bouffé du sable au camping de Nouadhibou. Nous palabrons aussi avec le responsable d'escale pour la procédure à appliquer pour rentrer de l'essence automobile (l'Avgas n'est vendue ici que par fut de 200 litres entier !
Nous échangeons avec des membres de l'aéroclub de Nouakchott, fort accueillants, qui nuos explique que l'aéroclub renait. Il a un emplacement ici et un hangar va être construit. Cet aéroclub est très accueillant comme en témoigne Marc Sgarroni. Certains membres ont un Savannah (au hangar à Saly en attendant le hangar local). Un SkyRanger abimé semble abandonné.
Les 11 personnes de la Caravane Citadelle doivent dormir dans une résidence étudiante toute neuve dans un faubourg. La voiture de Dame (la bleue) est tombée en panne sévère de boite de vitesse avant Boujdour et ne pourra pas rejoindre. Dame et Marion sont tankés là-bas, Alexis les rejoindra tard le soir et les bagages (dont ceux des pilotes) doivent être transférés dans la nuit. Nous partons à 8 vers Océan Vagabond, à 20 km, un Lodge branché pour les Kite-Surfers et touristes. Nous y buvons mangeons et Benoit y fait une lecture de lettres de St Exupéry, en mode "pianiste" de piano bar. Difficile de capter l'attention des surfeurs après manger.
Le soir, hotel Zahra et soirée d'échange avec quelques intellectuels Mauritaniens, dans la galerie d'Ami Sow, galerie 'contemporaine' construite en bois. C'est organisé par l'institut français, qui nous prend en charge. Contacts très intéressants, j'apprends des bribes de l'histoire et la culture Mauritanienne lors des ces échanges.
L'avion fait le vol sans encombre, avec Benoit et Marion. Nath repart ce soir, Hugo sera le seul pilote en attendant Pierre. Demain nous atteindrons Saint-Louis, inch'Allah
20 février : la météo est favorable (vent du nord modéré, visiblité ok), nous pensons pouvoir passer l'essence dans l'enceinte de l'aéroport, nous pensons pouvoir atteindre Saint-Louis vers 13H. Des amis du club "les ailes du Sénégal" nous y attendront (ayant rejoints St Louis en vol), avec Déborah et Martine.
L'approvisionement en essence prend pas mal de temps (mais bien moins qu'à Nouadhibou !) car les distributeurs d'argent ne fonctionnent pas, nous devons faire le change au comptoir... Djackité, régisseur de l'Institut Français nous accompagne heureusement (et sympathiquement) avec le Hilux. Nous zonons un peu pour faire rentrer l'essence dans l'aéroport et déposer le plan de vol, le directeur de l'AD de Saint Louis m'abreuvant de messages et SMS pour me signifier que nos ulms ne sont pas autorisés. Vers 10H30, Xavier Simonin a pu transmettre notre dérogation au directeur de l'AD de St Louis, et nos plans de vol sont acceptés, les taxes ASECNA payées (1€ par ulm, cheap !). Tout baigne !
Il n'en va pas de même pour l'avion, car l'aviation civile Mauritanienne a découvert que l'avion a profité d'une procédure autorisant automatiquement les escales techniques pour les vols IFR, mais que le vol s'apparente plus de fait à un voyage VFR. Hugo est retenu au bureau de piste, en attendant que le directeur du transport mauritanien accorde l'autorisation de survol atterrissage, suivant la même procédure entamée antérieurement. Les mails crépitent depuis Paris (Sami & Nath). Didier, un vieux routier aérien de la ligne passe là par hasard, et comme il connait bien les gens, il semble que ce soit lui qui débloque la situation. Mais en échangeant avec lui 30 minutes après sur le tarmac, il n'est pas content des accrocs au respect des procédures par les petits coucous "cela oblitère les obtentions d'autorisations pour les prochains vols VFR"..
Les ulms vont ils pouvoir atteindre Saint Louis, étape mythique, avant l'avion !? Aargl, non.
Forts d'un message amical de la veille provenant de l'aéroclub de Nouakchott, nous pensons judicieux de refuser de payer une facture de handling que nous présente l'agent alors que nous allions mettre en route ! L'agent nous annonce 1000 Euros, en jouant sur la dévaluation récente de l'Ouguia (1 Ouguia nouveau = 10 Ouguias anciens). De plus près, il s'agit en fait de 100 Euros (pour 2 trajets en bus navette sur le Tarmac. Mauvaise pioche, car dès qu'on monte dans le bus on ne peut pas échapper à payer le handling. Nombreux coups de fils, palabres, nous séchons sur le tarmac durant 4H30..GRR
Finalement, nous craquons et nous faisons taxer de 50 Euros supplémentaires avec sermons ; finalement l'avion obtient son autorisation. 4H30 à sécher, 150 Euros aspirés, mais nous partons ! Pour le retour nous le saurons : ne pas monter dans le bus, marcher et s'appuyer sur l'aéroclub !
Après 1H30 nous arrivons au début du delta du Sénégal : irrigation, culture et roseaux.
Nous arrivons, en même temps que l'avion, et les autogires vont faire un tour au dessus de Saint Louis et de la langue de Barbarie. Superbe !
C'est la joie, nous sommes arrivés ! 47H de vol, départ par -9°C, arrivée par 30°C. Xavier Martin, Olivier, Hassane, Déborah & Martine nous accueillent, police des frontières, échange avec la tour, puis nous partons vers un hotel de la langue de Barbarie. Le soir palabre au diner entre les pilotes de Saly, les piotes de Citadelle et quelques proches. Joie.
Un air de vacances, nous sommes joyeux, plage soleil, sourire, bières, amis, fiancée...à suivre, avec le festival A Sahel ouvert, Saly, puis le retour ; on repart le 28 fév...
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Mise à jour : 1 mars 2018