Au Maroc : du 1er mai 2016 à...
Vent fort du nord, mais visibilité correcte, nous volons vers 4000 pieds, altitude où le vent est moins fort ; nous atteignons 100km/h de croisière (vitesse sol). Paysage désertique. Posé hélicoptère à Dakhla avec 30 noeuds de vent en rafale (mais dans l'axe de la piste). Dakhla est agréable, les gens sont souriants et palabrent. La température baisse, on se croirait simplement dans le midi, fini la chaleur !?
2 mai 2016. La grosse étape, 490km, Dakhla-Laayoune, contre le vent est celle qui nous inquiète le plus. Mais à 5000 pieds le vent était neutre et nous avons pu couvrir l'étape en 4H07 ! La température baisse, nous avons 18°C en l'air. Nous quittons la zone de vent fort, et même à Laayoune, ce soir l'atmosphère est calme ! Nous galérons avec l'essence, la chaleur fait se dilater l'essence du réservoir additionnel qui se transfère (toute seule) par vase communiquant vers le réservoir principal, qui déborde! Ainsi ce matin c'est 30 litres de Pierre qui sont partis arroser le Tarmac durant la nuit :-(. Galère (petite). La ville de Laayoune nous semble grande et bien développée. Nous croisons des militaires de la mission ONU, mission qui vient d'être renouvelée. Ca sent le nid d'espions...
3-4 mai 2016. A partir de Laayoune, nous n'avons plus de vent significatif (chouette !), mais nous entrons graduellement dans les nuages, pluie et orages (GRRR). Etape à Essaouira, sentiment d'atteindre la civilisation, puis le 4 mai, nous rejoignons avec peine Casablanca, tout le nord Maroc est criblé d'orages, de pluies et brouillard. Petite étape, donc, mais pas bloqués. Nous baguenaudons dans Casablanca, medina, grands immeubles blancs années 20, très désuets, entourés de quartiers genre la Défense, le tout dans un tarfic dense. Feeling agréable.
5 mai 2016. La tactique météo devient prépondérante, pour nicher nos trajets entre les pluies, orages et nuages bas. Nous sommes surpris que la partie la plus difficile du voyage s'avère in fine la partie "Européenne" ! Le 4 mai nous décidons de ne pas poursuivre et passer la nuit à Casa. Il faut dire qu'à l'aéroport de Tit Mellil, aucun internet, donc en pratique pas de prévision météo pertinente ; de plus le contrôleur ne nous a pas répondu quand nous étions en approche, à la lutte au milieu des nuages bas...En bref, prestation de cet aérodrome pas au niveau pour les pilotes voyageurs ! GRR. Notre tactique est de passer de Casa à Tanger en décollant à 13H, il semble y avoir une "fenêtre clémente" sur notre trajet. Après une heure de route, le contôle nous apprend que Tanger est fermé cause météo :-(.. Mais au final Tanger réouvre, et nous posons en limite de crasse. Le détroit semble dégagé, nous téléphonons à Alex de Medina Sidonia et repartons dans l'heure, avec nos gilets. Comme à chaque fois, malgré nos résolutions, nous nous perdons de vue sur le détroit. Cadix controle nous refuse Medina Sidonia, grand moment de solitude...allons nous devoir rebrousser chemin ? Mais nous l'autorise 15 minutes plus tard. Jerez a l'habitude et leur a dit que pour les ulms, ça le fait. Ouf. Posés à Medina Sidonia, chez Alex, la Guardia Civile nous accueille. Belle traversée, sans vent. Nous sommes très joyeux d'être passés ! Soirée au bar, avec Carlos un intellectuel d'extrême gauche passionnant. Il écrit un portrait par jour pour son 5ème roman, et nous y aurons droit. Mais c'est déjà l'heure de peaufiner une prochaine tactique météo...