15 16 17 nov Lugenda->Quelimane->Vilankulos->Maputo.
Le lundi 15 novembre, nous quittons Lugenda, décollage 6H30 direction Quelimane, via Cuamba. Cuamba est une piste gérée par une garnison militaire, MAF nous a aidé à obtenir leur autorisation, obtenue le matin même. L'éloignement de Niassa se fait au dessus d'une véritable mer de verdure, déserte, sur des dizaines de km, avant les premiers villages. Le vent est avec nous, nous l'aurons eu toujours favorable durant ce tour, une vraie chance !
A Cuamba une ancienne grande piste est en pleine ville, parsemée de passants, scooters et camionettes. Elle est accolée à une garnison militaire, 'gestionnaire' de la piste. Forts de notre fraiche autorisation, nous nous posons, au milieu des passants, proche du taxiway. Surprise, une dizaine de militaires nous encerclent et nous enjoignent de sortir du gyro, menaçants...Pierre le responsable diplomatie de l'équipage débarque et commence à sortir son couplet et ses papiers, auprès d'un qui a l'air moins décérébré que les autres...Je débarque aussi, très confiant. Soudain "PAN", un coup de feu est tiré !??
C'est un des guignols, à 5 m de nous, qui a actionné par erreur sa gachette. Le coup est parti vers le sol, Pfff...
La blague est sans conséquence...le guignolo est rabroué, puis l'incident est clos ; mais cet épisode nous procure un certain vertige ! Je devine que l'armée Mozambicaine est loin d'être efficace en opérations...Au cours de mon séjour j'ai entendu plusieurs blancs dire que la malnutrition infantile des années 1990 au Mozambique avait carrément eu des effets non négligeable sur le développement intellectuel de nombreuses personnes ; misère, quel cercle vicieux...
Redécollage, toujours fun en pleine ville :-) Un petit massif montagneux au sud de Cuamba semble accrocher les nuages et héberger des orages tous les après-midi. Il faut dire qu'il fait très chaud, ~34°C au sol, 28°C en l'air, que l'air est humide et que nous arrivons à la saison des pluies. Nous passons au plus tôt ce massif, qui est déjà obscurci. Puis c'est la plaine vers Quelimane, notre étape complice, tendrement décatie. Nous nous posons tôt, retrouvons notre hangar Portugais, amendé Africain, et nous attablons au restaurant cool que pratiquent les employés de l'aéroport. 2 h d'attente pour 2 morceaux de poulet, le surréalisme total continue, avec le sourire...
L'employé qui nous avait conduit dans Quemlimane lors de notre passage aller est absent, parti faire des examens médicaux en ZA (Afrique du sud). Cette information, plus une discussion avec Mick, me fait comprendre que quand on a une problématique de santé sérieuse au Mozambique, on a intérêt à se rendre en ZA. Mick a ainsi sauvé son pied...
Nous retrouvons Quelimane avec plaisir, chill, balade au marché et un chouette resto terrasse.
Mardi 16 novembre, nous repassons le delta du Zambeze, quasi désert, et rejoignons la cote, avec ~100km de villages de pêcheurs (ils nous saluent et réciproquement), jusqu'à Beira..
Beira international est désert, sauf un zinc militaire Mozambicain (piloté par un Ukrainien), les employés nous reconnaissent et sont amicaux avec l'équipage du bob-mobile..
Redécollage, vol haut. C'est agréable de voler le matin, l'air est plus calme et on a l'aprés-midi pour chiller, se baigner. Cette journée, comme toutes, fut épargnée de pluie, et avec vent favorable. Chic.
La cote est très belle, kaleidoscope de sable et d'eau turquoise en arrivant aux iles Bazarutos.
L'étape de Vilankulos, au Baraka beach est délicieuse, beauté, rues marchandes, plage, mer chaude, pêcheurs. Cette semaine la station balnéaire est moins vide que la semaine précédente. Nous pizzotons au Cucumber Zombie (resort cool).
Mercredi 17 novembre, baignade le matin, puis nous repartons, pour Inhambane. Vol haut.
Redécollage, on ne doit pas trainer avant le mauvais temps. Pierre fait la nav car Maputo utilise des points de report que je ne vois pas sur le Garmin, de plus mon son est médiocre, j'entends et comprends mal la VHF.
Joie d'avoir bouclé la boucle, de retrouver Maputo, la famille, des amis le soir. Le lendemain mati nnous procédons à un équilibrage rotor et fixons quelques mini détails sur le M22, puis je redeviens un touriste pour 12H, alors qu'une grosse dépression s'abat sur Maputo. Déjà demain matin, c'est le Boeing d'Ethiopian Airlines qui m'emménera.
La fortune sourit aux audacieux, nous avons eu beaucoup d'inconscience et de chance aussi (météo, guerre, pandémie, mécanique, bonne entente...). A suivre.
Mise à jour : 29 nov 2021