3 mai 2021 -> 16 mai 2021 : 9 jours de vol, 5 jours de chill, ~4000 km, ~30 H de vol. 60 menus del dia, 14 églises, 16 villages et 5 jours de baignade.
Par ces temps de Covid, nous ne partons plus en raid, mais plus modestement en 'voyage touristique'.
Le printemps 2021 pourrait finir par nous déprimer : pluie, froid, semi-confinement, couvre-feu... En scrutant "à la corde" les règles sanitaire françaises et espagnoles, nous découvrons qu'une boucle hispanique à 3 autogires début mai 2021 est possible. Nous nous lançons, car cela fait un an que nous sommes très casaniers.
Nous décidons qu'un tiers du voyage sera consacré au tourisme, que nous ne tenterons pas de voler comme des acharnés. Nous réussissons ainsià faire se joindre Déborah et Isabelle. C'est un voyage prévu 'civilisé'.
Nous visons Villamartin, petit aérodrome / hotel de charme au sud de Séville, la tenue du rallye d'Andalousie à Villamartin du 12 au 16 mai, nous fournissant un petit alibi. Dès le début, les prévisions météo nous imposent des options : il faut passer les Pyrénées le J2, après il sera trop tard, on doit foncer, pas le temps de faire étape à Challans. Le jour 1 nous rejoignons donc Belvès (chez ulm 24, sur les terres de Pascal) ; Pascal, Jérôme et Déborah depuis le Veliplane de Meaux, en refuellant à Levroux chez Denise Lacote (excellente étape), tandis qu'Henry et Isabelle rejoignent direct depuis Breuil-Herbault.
Les Pyrénées seront sous nuages fragmentés, avec quelques gouttes, et du vent ~18 Kts sur l'ouest du massif. Le direct Belvès Lumbier ne va pas car Lumbier sera fermée ce mardi, et l'on ne pourrait pas refueler repartir, nous optons pour un passage de biais : stop essence UL91, à Tarbes la Loubière, fort sympathique, puis montée "en traversée" vers l'ouest, passage proche de Lourdes, bascule sur Espagne juste après le pic d'Anie (2504 m), verticale Lumbiers, cheminement en Navarre jusqu'à rejoindre Soria (Castille et Leon).
Henry avec son moteur 912S a un peu de mal à grimper, mais s'appuie sur les ascendances. Déborah dont c'est le baptême montagne apprécie la chose. Les Pyrénées sont plus moyenne montagneuses sur des kilomètres coté espagnol. Henry nous raconte ses antiques vols en delta alentour avec les vautours.
Soria est un super aérodrome pour nous : MOGAS, café snack, bon accueil (mais pas de hangar). La guardia civile marque une personne sur le terrain, mais pas nous, ouf. Nous rejoignons la ville qui n'est pas victime du tourisme de masse, elle est authentique, et me semble par là fort agréable. Nous chillons, et Pascal atteste des 10 000 pas, ouf, tapas bienvenues. Le froid tombe vite car Soria est à 1000m d'altitude.
Les prévisions météo, encore, nous mènent à abandonner l'option Portugal. Nous filons vers l'Andalousie où 30°C sont annoncés. Un stop à Casarrubios del Monte nous permet de rencontrer Alex, le boss d'AirForce7, réseau majeur d'ELA, qui nous accueille sympathiquement. La concession ressemble à un restaurant : nickel, lounge ! Nous refuellons sur le terrain et déjeunons, super. Puis nous traversons le grand plateau montagneux qui englobe Tolède, jusqu'à rejoindre Fuente Obejuna, a nord de Cordoue, terre d'ELA.
Je confie à ELA une tâche de maintenance, planifiée non urgente mais que je paressais à réaliser moi-même, et leur demande de changer une sonde EGT, qui a de nouveau lâché. ELA nous fait visiter l'usine et nous accueille royalement, nous résidons à l'auberge Romero Torres, qui est délicieuse (authentique :-) ).
Nous profitons d'une journée de repos pour aller en bus visiter Cordoue, surtout la mosquée cathédrale, et Fuente Obejuna, c'est chouette, il fait très beau et il y a très peu de touristes.
Nous rejoignons Villamartin, où Thomas nous accueille dans sa luxuriante Antigua Estacion transformée en hotel. C'est à une heure et demi de vol vers le sud, et c'est carrément le grand beau temps (Déborah a trop chaud dans l'ulm...).
Nous touristons 2 jours et demi, Cadix, villages, baignades, balades. Le dimanche après-midi, le beau-temps s'arrête.
J + 7 : Déborah remonte en France en Boeing, la prévision météo est pourrie sur le Portugal, nous entamons la remontée en misant sur l'est, la cote Mediterranéenne. Nous décidons de rejoindre Vera (proche Almeria) via Malaga et la cote sud, sous la Sierra Nevada.
Le vol se passe très bien, avec un fort vent arrière, sans turbulence jusqu'à Almeria, mais avec des sévères turbulences sur la dernière demi-heure (à cause du dynamique sur les montagnes). Nous pouvons dormir dans l'appartement au dessus du hangar, à la base de Vera, tenue par Marion et Gunther. Nous sommes très bien accueillis.
Bien que située administrativement en Andalousie, le coin est très différent de Malaga ou des villages blancs : plus sec, plus âpre. Nous restons 24H, le temps au vent de se calmer un peu. Nous touristons, Garrucha port et cité balnéaire, presque déserte, nous semble très agréable (c'est à dire authentique).
Mise à jour : 20 mai 2021