les air-men larguent les amarres
Donc on part, un beau dimanche matin 16 décembre 2012 vers 10H. Des amis sonnent notre départ et saluent depuis le quai, nous sommes émus comme de jeunes terre-neuvas. Nous ne savons pas quel est le sens du courant dans la passe de San Antao (dépend de la marée), mais le vent de NE est suffisant. On part sous foc et au moteur, on mettra la GV au sortir de la passe. Dès la sortie de baie, vent et vagues sont là (force 5 +), bienvenue dans le grand huit. Contraiement à notre pronostic, personne ne sera malade de tout le voyage, tant mieux.
Mardi 25/12/2012, on est à 41% d'avancement.
Je suis assez tendu, attentif au comportement du bateau, et à notre maîtrise de la navigation. 30 tonnes, aucun winch à bord, bout dehors, vergue, hum hum...Du moins ne comptons nous pas remonter au vent, cela fait un challenge en moins. Un sloop français nous double direct en rigolant, on a un petit air de Rossinante des alizés.
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En fait d'alizé, nous ne toucherons en fait que peu de vent régulier : nombreuses bulles de pétole ou petit air, et quelques demi-journées de vent de secteur 'non NE' !.. Premier jour, dès la sortie de la passe on y est : le vent est atypique et faiblissant => on enchaine directement sur 6H de moteur. Puis durant les premiers jours le vent est globalement faible : entre force 0 et force 4. Du coup l'acclimatation porte sur : la vie monastique (coucher tôt, peu d'electricité), les quarts de nuit, la cuisine, les essais de réglage de voile par petit air, la daurade coryphène à la tahitienne. Ça démarre très cool.
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